Journal Le Révélateur

DEVOIR DE MÉMOIRE : Mathieu Kérékou, le parcours d’un Homme d’Etat « La branche ne se cassera pas dans les bras du caméléon ». Cette citation populaire évoque bien de souvenirs pour les plus vieux et même pour les jeunes passionnés de l’histoire en général et de l’histoire du Bénin en particulier. Souvenir d’un homme qui de par sa sagesse et son sens élevé de patriotisme a su inscrire son nom en lettre d’or dans l’histoire du Bénin. De ‘’Le Caméléon’’ à ‘’Le Général’’ en passant par ‘’monsieur le Président’’, toutes les appellations ont été bonnes pour désigner Mathieu Kérékou puisque c’est de lui qu’il s’agit. On se souvient encore de ce fameux 14 octobre 2015. 14 /10 ce jour mémorial où le Bénin a connu une nuit en plein jour aux environs de 16 heures, avec la nouvelle plus que triste, la mort du baobab de l’histoire nationale. Le Général Mathieu Kérékou. L’artiste ne meurt jamais dit-on dans le culturel. Mais on peut se permettre à la lumière des diverses réalisations de l’homme qu’ « un président ne meurt jamais ». Qu’il souvienne au peuple qu’il a fallu son intervention en 1972 pour mettre fin au chaos créé par les coups d’Etat incessants qui ont valu au pays le qualificatif « enfant malade de l’Afrique ». Mieux, on se souvient encore de son choix pour la paix au Bénin, à travers son avis favorable pour une assise nationale en 1990 pour donner une autre cours à l’histoire nationale, dont il a entériné les conclusions sans réserve aucune. Il aurait même pu prendre sa retraite politique à ce moment, mais il a jugé qu’il avait encore beaucoup à donner à sa nation dont il a repris les rênes en 1996 pour ne passer la main qu’en 2006. Allons-nous aussi oublier cette date historique du 16 janvier 1976 où son sens de patriotisme et son esprit rassembleur a permis de déjouer le plan machiavélique de ces mercenaires venus dans le seul but de mettre le Dahomey d’en tant à feu et à sang. Permettez à la plume du journaliste de saluer par ce canal tous ces dignes fils du pays mort pour la patrie ce jour. Aujourd’hui 14 octobre 2016, cela fait exactement 1 an que le Bénin a enregistré la perte de cet illustre homme d’Etat. « Dieu a donné, Dieu a repris » dirait l’autre. Mais la douleur de cette disparition demeure vivace dans les cœurs de ces compatriotes. Puisse l’éternel lui accorder un repos à la hauteur de ses accomplissements pour la nation béninoise.